Caves champignonnières de Bourré
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Caves champignonnières de Bourré
A Bourré, l’exploitation des carrières de pierres va diminuer progressivement à partir de 1925. La température constante de 13°C et l’hygrométrie d’environ 80% des galeries en font un lieu adapté aux fonctions de cave et champignonnière. Depuis 1892, on cultivait déjà des champignons dans les carrières parisiennes, d’où l’appellation « champignon de Paris ». Etienne Monin et Louis Narcy eurent l’idée d’utiliser les galeries inutiles pour la culture des champignons.
Pendant de nombreuses années, Bourré fut un lieu important de la culture du champignon de Paris. Les nombreuses champignonnières implantées dans les anciennes carrières étaient surtout aux mains de petits producteurs. A partir des années 80, les champignonnières ont fermé les unes après les autres. Ces cultures demandent beaucoup de main d’oeuvre. Nos champignonnières n’ont pas pu résister à la concurrence étrangère des Pays-Bas, puis des pays de l’Est et des pays asiatiques, qui produisent le champignon de Paris sous hangar réfrigéré à moindre coût. Ces derniers ont moins de goût et moins de texture, sont moins fermes et gorgés d’eau. Malheureusement, le consommateur a privilégié le prix, au dépend de la qualité.
Seule la cave des Roches, entreprise familiale créée en 1893, a résisté : 40 % de la production mondiale de Pieds Bleus provient d’ailleurs de la Cave des Roches ! Un champignon de prestige, que l’on retrouve dans les assiettes des restaurants gastronomiques. Ici, on cultive aussi les pleurotes et le shiitake, ce fameux champignon au nom japonais très consommé en Asie et connu pour ses bienfaits pour la santé. Ils poussent à 50 m sous terre selon une culture à l’ancienne. La cueillette se fait à la main. Un régal dans l’assiette !
Vous pouvez accéder au site de la cave des Roches.