Le pont sur le Cher

Le pont sur le Cher

Notre vénérable pont, construit au XIIe siècle pendant le règne des Plantagenets, garde de ses origines quelques arches voûtées en berceau brisé.

Au départ, il avait l’allure défensive des ponts du moyen-âge avec, des 2 côtés, des avant-becs aigus.

A l’emplacement de la maison sur le pont se trouvait un châtelet qui défendait l’entrée du pont en temps de guerre et, en temps de paix, servait à loger les gardiens qui percevaient les droits de péage en-dessus et en-dessous du pont ; droits destinés à l’entretien du pont. Côté nord, une énorme porte fortifiée fermait l’entrée de la ville.

Au XVIe siècle, en aval, le long des 3 premières arches Nord, étaient installés les moulins banaux.

Au XVIIe siècle, le pont perd son caractère défensif : plus de becs, plus de châtelet, ce dernier laissant nu le socle sur lequel viendra se construire la maison de passeur. Le pont a été dessiné comme tel vers 1680/1690 par Nicolas Poictevin, architecte et ingénieur ordinaire des bâtiments du roi Louis XIV.

Entre 1813 et 1820, l’actuelle maison sur le pont, dite « Maison du Passeur » est édifiée. Pourquoi lui a-t-on donné comme nom « la maison du passeur »? En 1807, la municipalité de Montrichard décide un octroi pour les marchandises passant sur et sous le pont. Les premiers propriétaires de la maison percevaient l’octroi d’où le nom de « passeur ». En 1940-1941, les habitants de cette maison aidaient les personnes à passer en zone libre. Ce qui expliquerait également le nom de « passeur ».

Vers 1840, au moment de la canalisation du Cher, les moulins banaux sont détruits pour faire place à une arche marinière.

Le 19 juin 1940, les soldats français font sauter des arches centrales pour retarder l’avance des allemands.

En 2009, l’association des amis du vieux Montrichard le fait référencer parmi les plus beaux ponts de France dans le livre « Les 500 plus beaux ponts de France » de Serge Montens.